"Le regard de la jeunesse est différent, souvent très pertinent sur ces points, avec une préoccupation environnementale, une recherche de sens, d’égalité et de justice très développés."
Le Groupe Meridiam est un soutien de la première heure du programme Young Leaders de la French-African Foundation. Pouvez-vous nous expliquer en quoi cet engagement est important pour vous ?
A Meridiam, nous savons depuis longtemps que la réussite du XXIe siècle se joue sur le continent africain. Depuis que nous avons commencé à y développer des projets d’infrastructure, nous cherchons également à y nouer des partenariats avec toutes celles et ceux qui œuvrent en faveur du renforcement des capacités et du leadership inclusif. Alors, quand les équipes de la French African Foundation nous ont présenté un concept de leadership croisé entre la France et le continent africain, avec cette diversité de talents, issus de tant de secteurs différents, nous n’avons pas beaucoup hésité à leur apporter notre soutien.
En 2021, le thème du programme est la résilience. Qu'attendez-vous de cette nouvelle promotion de Young Leaders dans la réflexion sur de nouveaux modèles de société ?
Nous attendons des Young Leaders qu’ils apportent des idées… issues des jeunes talents ! En effet, les problématiques que nous affrontons aujourd’hui pour demain sont souvent des problématiques de long terme, en lien avec l’adaptation de notre société au changement climatique, la stabilité sociale dans un monde ultra connecté, aux inégalités mondiales très marquées, et désormais nous l’avons vu à risque de chocs majeurs pandémiques ou économiques. Le regard de la jeunesse est différent, souvent très pertinent sur ces points, avec une préoccupation environnementale, une recherche de sens, d’égalité et de justice très développés.
Le mot résilience répond tout à fait à ces problématiques : comment construire un projet qui sera résistant à ces crises, et qui saura s’adapter en permanence ? Avec un regard porté sur les deux continents, nos Young Leaders ont une position privilégiée pour étudier des écosystèmes très différents, parfois en avance sur les problèmes ou les solutions. Leur rencontre devrait permettre de trouver des voies nouvelles.
Nous attendons aussi de ces jeunes, placés en situation de leadership, de prendre conscience du rôle et de l’impact qu’ils pourront avoir, et je l’espère qui les motivera à s’impliquer et s’insérer plus certainement encore dans la société pour contribuer à son développement.
Un des piliers de votre mission est de concilier les intérêts de l'ensemble de vos parties prenantes, une préoccupation majeure pour répondre aux grands défis de notre époque. Comment cela se traduit concrètement dans vos activités sur le continent africain ?
En Afrique, nous acceptons d’aller là où d’autres seraient peut-être plus réticents. Nous prenons le temps de développer des projets d’intérêt public robustes. C’est ainsi que Meridiam a déjà investi dans des infrastructures essentielles pour un montant total supérieur à 4 milliards d'euros sur le continent. Dans le secteur de la transition énergétique en particulier, nous avons déjà investi dans 4 centrales solaires au Sénégal, offrant des tarifs parmi les plus bas d'Afrique, Tulu Moye, une centrale géothermique et le premier IPP (Independent Power Producer) d'Éthiopie, la centrale hydroélectrique de Kinguele Aval, qui fournira environ 13 % des besoins en électricité de Libreville, la capitale du Gabon, la centrale à biomasse de Biokala en Côte d'Ivoire, la plus grande centrale à biomasse d'Afrique subsaharienne qui, alimentée par des déchets agricoles, répondra aux besoins en électricité de l'équivalent de 1,7 million de personnes par an, ou encore NeOT, une entreprise qui déploie 300 000 systèmes solaires domestiques et mini-réseaux à travers l'Afrique de l'Ouest.
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