top of page
Rechercher
French-African Foundation

Back-to-business : la French-African Foundation fait sa rentrée !


Votre prochain rendez-vous French-African Voices à l'heure environnementale 🌍


Le lundi 6 septembre, les Young Leaders, Edem Tengue, Ministre de l’Économie maritime, de la Pêche et de la Protection côtière du Togo, Young Leader 2017, et Thomas Sberna, Coordinateur régional - Résilience des côtes et des océans - Région Afrique orientale et australe et océan Indien occidental à l'International Union for Conservation of Nature (IUCN), Young Leader 2021, pour une nouvelle conversation French-AfricanVoices sur la conservation des espaces maritimes et côtiers africains.


Ce talk virtuel sera animé par Aissatou Konate, animatrice TV et entrepreneure, Young Leader 2021.




French-African Voices, la consultation digitale continue !


Votre espace d'expression, "French-African Voices, faites entendre votre voix !"est prolongée jusqu'au 10 septembre ! Ne manquez pas cette occasion unique de partager tout ce que vous avez à coeur : vos attentes pour l'avenir, vos aspirations, vos préoccupations par rapport au monde dans lequel on vit ou encore vos recommandations pour que ce monde tourne plus rond !

Pour participer, rendez-vous sur :





Spotlight : le coup de projecteur sur les Young Leaders 2021 !


La première session du programme Young Leaders 2021 approche ! Pour faire plus ample connaissance avec cette promotion, nous vous proposons de découvrir les personnalités qui se cachent derrière ces décideurs franco-africains nouvelle génération.


Benjamin Boutin


Si votre objectif est juste, beau, vrai, alors vous pourrez l'atteindre à coup sûr.

Qui êtes-vous ?

Je suis Français, né en Provence, mais j'ai également beaucoup voyagé et suis ouvert sur le monde. Mon continent est l'Europe ; toutefois, j'ai développé des liens forts avec l'Amérique du Nord, les Caraïbes et l'Afrique. Pour moi, l'âge n'a que peu d'importance, ce qui compte c'est la communion des esprits et des cœurs. Je suis francophone, mais j'ai du respect pour toutes les langues et connais les vertus du plurilinguisme ! Beaucoup de personnes avec qui je coopère ont une double voire une triple culture. C'est une immense richesse ! L'identité est rarement monolithique. En réalité, que ce qui me définit davantage, ce sont les rencontres que j'ai eu la chance de faire. En premier lieu avec mes parents, mes amis et les personnes que j'admire, de toutes les nationalités. Les relations humaines sont pour moi le sel de la vie.

Ce sont aussi nos valeurs qui nous définissent : la bienveillance, la tolérance, l'amitié, la liberté, le respect, la justice, la paix, sont pour moi des valeurs cardinales. Et puis la personne que je suis aujourd'hui n'est peut-être pas celle que j'étais hier, ni celle que je serai demain. Rien n'est figé, même si nous avons tous une colonne vertébrale ! Ce qui ne changera probablement pas chez moi - et qui constitue sans doute une permanente - c'est mon goût pour la création et la coopération, mon caractère entreprenant, ma passion pour les rencontres interculturelles et les voyages, ma curiosité, l'importance que j'attache à l'amitié, à l'éthique, à la chose publique et le désir que j'ai au fond de moi d'apporter une contribution positive à notre société.

Que faites-vous ?

Je milite pour la diversité linguistique et culturelle, afin que les cultures dialoguent et se fécondent. La langue française crée des passerelles formidables ! A cet égard, je préside une ONG, Francophonie sans frontières, que j'ai fondée. Celle-ci me permet de coopérer avec un grand nombre de personnes engagées, dont beaucoup d'Africains. Je m'investis également dans les relations franco-québécoises et canadiennes afin de resserrer nos liens transatlantiques. Pour moi, il est important que les peuples coopèrent. La coopération européenne, internationale et économique - à travers le modèle coopératif que je promeus depuis mes jeunes années - est au cœur de mon engagement. J'attache une grande importance également à la démocratie, au système parlementaire, mais aussi à la liberté de la presse et à nos libertés en général.

Les défis qui entourent la préservation de nos libertés dans un contexte de montée en puissance technologique m'intéressent au plus haut point. Je considère que la finalité de l'action publique doit être de trouver le bon équilibre entre liberté et sûreté, épanouissement individuel et collectif, diversité des points de vue et cohésion autour de grands sujets et de certaines valeurs, autonomie et interdépendance, prospérité et équité sociale, le tout avec une attention particulière portée à la biodiversité et à l'environnement. L'énergie de tous est requise pour relever de si grands défis, dans l’intelligence et la nuance !

Pourquoi avez-vous postulé au programme Young Leaders de la French-African Foundation et que signifie pour vous être un Young Leader ?

J'adhère tout à fait aux objectifs du programme qui consistent à créer une communauté de leaders unissant la France et le continent africain, sur le plan socioéconomique. En tant que jeune leader, j'entends nouer des relations interpersonnelles de confiance avec des personnalités prometteuses africaines et par-là même créer des ponts entre la France, l'Europe, l’Afrique et plus largement la francophonie. Il ne faut pas sous-estimer l'importance de ces relations humaines pour se comprendre, agir ensemble et faciliter la coopération entre nos organisations et communautés humaines respectives.


Vous avez récemment rencontré le Ministre Délégué général à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes du Sénégal. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette rencontre ?

Effectivement, durant les Rencontres économiques d’Aix-en-Provence, j'ai eu le plaisir de m'entretenir avec le ministre sénégalais Papa Amadou Sarr. Notre conversation a porté sur le soutien à l’entrepreneuriat, sur la francophonie économique, la circulation des personnes, le rôle des diasporas et les échanges internationaux.

La structure qu'il dirige au Sénégal, la Délégation générale à l’Entreprenariat Rapide des Femmes et des Jeunes du Sénégal, est intéressante parce qu'elle accompagne les entrepreneurs pour l'accès au capital, afin de leur permettre de démarrer ou de se développer. En plus de l'accompagnement financier, elle fournit un accompagnement technique, à travers des séances de mentorat et de formation professionnelle.


D'un point de vue plus personnel, avez-vous un moment marquant / un déclic dans votre vie à partager avec nous ?

En juillet 2019, j'ai visité une coopérative de beurre de karité à Korhogo, au nord de la Côte d'Ivoire. Ces femmes si courageuses et entreprenantes, travaillant dans des conditions difficiles afin d'obtenir un revenu pour vivre et envoyer leurs enfants à l'école, m'ont donné une leçon de vie. La qualité des personnes ne réside pas dans leurs titres. Beaucoup d'anonymes sont remarquables. Le don et le dépassement de soi sont des actes plus forts que la reconnaissance que chacun est en mesure d'attendre pour son travail et ses œuvres.


Quel est votre rêve pour le continent africain ? Comment comptez-vous agir pour le réaliser ?

Mon rêve est d'accompagner les Africains à réaliser les leurs. N'étant pas Africain, il ne me revient pas de définir ce que doit être l'avenir idéal de ce continent qui, loin d'être uniforme, est au contraire une mosaïque de peuples, de cultures, de langues, de paysages - ce qui fait d'ailleurs sa richesse.

Et ce sont justement ces traditions, ces modes de vie, ces systèmes de croyance et de valeurs, sans parler de ces écosystèmes naturels et biologiques qu'il me semble absolument fondamental de préserver, tout en créant les conditions de la prospérité économique pour accompagner les jeunes vers l'emploi, assurer aux aînés une retraite digne, faire reculer la pauvreté et la malnutrition. Cela passe par l'agriculture durable, la formalisation de l'économie (car ce sont les impôts qui permettent de financer la protection sociale et bon nombre d'infrastructures), l'investissement des acteurs privés, l'éducation, la culture, l'action écologique...

En somme, mon rêve est que l'Afrique invente son propre modèle de développement, qui pourra devenir un exemple pour le monde. Au-delà du numérique qui révolutionne les usages et facilite les affaires, c'est le modèle coopératif que j'ai envie de mettre de l'avant car il assure un développement équitable à long terme pour les communautés qui le choisissent.


Si vous aviez des leçons à tirer de votre parcours, quelles seraient-elles ?

J'ai eu des moments de découragement, avec le sentiment que tout était bouché. Ma vie n'a pas été un chemin semé de roses. Il m'a fallu opérer des écarts avec ma trajectoire initiale, changer de sentier sans changer de direction. La mobilité internationale a été une chance, à un moment donné. J'ai aussi testé plusieurs milieux de travail, fais des stages... S'il faut parfois ménager sa monture et prendre le temps de réfléchir à ce que l'on veut vraiment et ce que l'on est capable d’accomplir, il ne faut pas oublier que beaucoup de personnes n'ont pas ce luxe. Portons une attention particulière à nos semblables qui sont au bord du chemin. Les sorties de route, les échecs peuvent toucher tout le monde. Je n'ai pas encore eu le temps de m'y investir pleinement, mais l'action sociale contre la pauvreté et la détresse est un domaine auquel je suis sensible.


Si vous aviez un mot à partager avec la génération de 20 ans actuelle, quel serait-il ?

La persévérance. Si votre objectif est juste, beau, vrai, alors vous pourrez l'atteindre à coup sûr. Persévérez. Remettez dix fois le cœur à l'ouvrage. Vous y arriverez.



Nicolas Simel Ndiaye


Mon rêve pour le Sénégal et le continent africain est d'atteindre notre plein potentiel

Qui êtes-vous ?

Je m'appelle Nicolas Simel Ndiaye.

Je suis le cofondateur du think-tank L'Afrique des Idées et je travaille chez Deloitte en tant que conseiller auprès de gouvernements africains et d'organisations internationales de bailleurs de fonds, en particulier sur la croissance économique et le développement du secteur privé.

Jusqu'à présent, j'ai passé la moitié de ma vie au Sénégal où je suis né et où j'ai grandi jusqu'à l'obtention de mon baccalauréat et j'ai passé la seconde moitié en France où j'ai fait ma prépa au Lycée Louis le Grand, avant de rejoindre HEC Paris et Sciences Po, puis de me lancer dans une carrière dans le secteur du conseil.

Aujourd'hui, je partage mon temps entre la France où je vis et l'Afrique de l'Ouest où se situent la plupart des projets que je dirige.

J'essaie donc de combiner le meilleur des deux mondes, en étant guidée par deux principes hérités de Léopold Sédar Senghor : d'une part l'enracinement dans la culture africaine / sénégalaise et d'autre part l'ouverture sur le monde.



Que faites-vous ?

J'apporte aux gouvernements africains et aux organisations internationales telles que le Groupe de la Banque mondiale un soutien dans la conception et la mise en œuvre d'initiatives stratégiques visant à favoriser une croissance économique inclusive par le développement du secteur privé, notamment le développement des PME, la promotion de l'entrepreneuriat et la structuration des chaînes de valeur. En tant que spécialiste de la croissance économique et du développement du secteur privé, je dirige par exemple des programmes phares lancés par le secteur public pour identifier les petites entreprises en croissance et leur fournir un soutien pour mieux accéder aux financements, aux marchés, aux talents et aux technologies dont elles ont besoin pour se développer, créer plus d'emplois et améliorer le niveau de vie.



Quelles sont vos dernières nouvelles ou celles à venir ?

Je viens d'être promu Directeur au sein de Deloitte Afrique, en charge de la croissance économique et du développement des PME pour l'Afrique francophone.



Pourquoi avez-vous postulé au programme Young Leaders de la Fondation Franco-Africaine et que signifie pour vous le fait d'être un Young Leader ?

Ma candidature a été motivée par 2 raisons principales :

- Tout d'abord le réseautage.

Pour moi, le réseautage ne consiste pas seulement à avoir des contacts ou un solide carnet d'adresses. C'est comprendre comment travailler ensemble afin de trouver des solutions.

Je suis profondément convaincu que pour aborder les sujets les plus urgents auxquels notre monde est confronté, nous devons mieux nous connaître, accroître la collaboration, permettre des synergies entre les secteurs public et privé, entre les décideurs politiques et les sociétés civiles.

À cette fin, disposer d'une plateforme inspirante qui rassemble de jeunes leaders africains et français est une valeur ajoutée évidente.

- Deuxièmement, comme le thème du programme Young Leaders cette année est la résilience, ma motivation est également liée à ce que j'espère apporter en mettant l'accent sur la résilience économique en réponse au Covid-19 qui, selon moi, doit être abordé non seulement par des stimuli publics pour traverser le pont, mais aussi par une implication plus forte du secteur privé en termes d'innovation, de numérisation, d'investissement, d'éducation, etc. Sur la base des projets que je dirige actuellement en Afrique de l'Ouest et du Centre. Je considère que la résilience économique a aussi beaucoup à voir avec l'inclusion des jeunes et du genre.

En un mot, je considère ce Programme comme une opportunité de défier la résilience de l'écosystème africain et français, d'améliorer mes compétences en leadership et de travailler avec les autres jeunes leaders incroyables et de proposer des recommandations et des initiatives innovantes.



Sur le plan personnel, avez-vous un moment important de votre vie à partager avec nous ?

Je suis l'heureux papa d'une petite princesse de 10 mois. Elle s'appelle Liwane, ce qui signifie en serere - ma langue maternelle - celui qui forme des liens, crée des liens et construit des ponts. Ce nom dit tout !



Quel est votre rêve pour votre pays et le continent africain ? Comment comptez-vous agir pour le réaliser ?

Mon rêve pour le Sénégal et le continent africain est d'atteindre notre plein potentiel et d'avoir un meilleur niveau de vie sans laisser de côté la majorité de notre population. À cette fin, nous avons besoin d'un grand nombre de dirigeants capables de faire face à un environnement en mutation rapide et d'ouvrir la voie à un changement positif transformateur.

J'agis pour réaliser ce rêve :

D'un point de vue professionnel, en contribuant à l'autonomisation du secteur privé, notamment celui dirigé par les femmes et les jeunes, afin qu'il puisse pleinement tirer la croissance inclusive et les créations d'emplois.

D'un engagement citoyen, grâce au think-tank L'Afrique des Idées, en diffusant l'état d'esprit de l'afro-responsabilité.


Si vous aviez des leçons à tirer de votre parcours, quelles seraient-elles ?

On ne peut jamais réussir seul sur le long terme ; les grandes choses se font rarement seul.



Si vous aviez un mot à partager avec la génération actuelle des jeunes de 20 ans, quel serait-il ?

Je suis profondément convaincu que le défi pour notre génération est de construire une croissance inclusive et durable et d'imaginer des futurs alternatifs.

Et un facteur clé de succès essentiel est de créer des synergies et des ponts entre l'Afrique et l'Europe, entre les secteurs public et privé, entre les décideurs politiques et les sociétés civiles. Optons pour l'inclusion, la collaboration et les synergies.




3 questions à...Christian Yoka, Directeur du département Afrique de l’Agence Française de Développement (AFD)


L'Agence française de développement soutient depuis le début le programme Young Leaders de la French-African Foundation. Pouvez-vous nous expliquer en quoi est-ce important pour vous d'être aux côtés des Young Leaders ?

L’AFD dispose d’une longue expérience de terrain sur le continent africain, nous avons la chance de pouvoir accompagner et de soutenir nombre de ses forces vives. Le programme des Young Leaders nous permet de voir plus large puisqu’il accompagne de jeunes talents prometteurs des deux continents. Nous soutenons cette initiative depuis le début et sommes fiers de voir qu’elle passe à l’échelle avec 100 lauréats cette année. Elle contribue à irriguer les relations franco-africaines et à tisser des liens innovants entre nos territoires.


Les très hauts potentiels africains et français qui ont été sélectionnés pour cette promotion, par leurs engagements et leurs compétences, seront invités à repenser les modèles existants et déconstruire les préjugés et les stéréotypes qui perdurent entre nos sociétés, en vue de bâtir les bases d’un destin partagé. Et c’est d’ailleurs cette relève générationnelle qui portera les responsabilités pour relever les défis de demain, dans un monde en commun.


En cohérence avec le Nouveau Sommet Afrique France qui se tiendra à Montpellier le 8 octobre, l’AFD souhaite que cette "relève" mette son énergie au service d’un renouvellement en profondeur des relations franco-africaines, sur les scènes économique, politique, sociale, culturelle ou encore sportive !



Cette année la cohorte a été multipliée par 3 et intègre des profils issus du monde du sport. Qu'attendez-vous de cette promotion et, plus particulièrement, des profils sportifs ?

Après une année bouleversée par la crise sanitaire, le programme prend un nouveau souffle avec 100 jeunes sélectionnés. Cette promotion sera en outre « sportive », car le sport sera au cœur de cette nouvelle édition qui accueille 10 young leaders issus du monde sportif pour la première fois.


Au-delà des profils sportifs intégrés, cette promotion verra aussi des journées spécifiquement dédiées au « Sport et Développement » à l’occasion des deux séminaires prévus en France et au Sénégal. Sont prévues des rencontres avec des acteurs clés de l’écosystème du sport et du développement, des visites de lieux emblématiques ou encore des interventions sur les enjeux de l’économie du sport en Afrique et sur l’apport du sport pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD). L’objectif est ainsi d’illustrer à toute cette promotion de leaders franco-africains, et plus particulièrement à ceux qui ne sont pas du milieu sportif, comment le sport peut être intégré dans leurs activités et renforcer ainsi l’impact de leurs actions. Notre partenaire Paris 2024 aura par exemple l’occasion d’exposer sa stratégie d’héritage d’après Jeux, qui placera l’impact social du sport au cœur de son action.


Enfin, les Young Leaders 2021/2022 seront également tenus de travailler sur des livrables sur la thématique sport et développement, et seront accompagnés par des professionnels du milieu pour cela. Cela permettra de nourrir les réflexions sur les enjeux du sport et du développement en Afrique par la production de rapports qui seront présentés à l’AFD.



L'actualité sportive africaine est riche notamment avec la FIBA au Rwanda qui se tient jusqu'au 5 septembre. Comment qualifieriez-vous la place que prend le sport dans les sociétés africaines et plus particulièrement dans la vie des jeunes générations ?

Effectivement l’Afrobasket se déroule actuellement à Kigali, haut lieu du basketball africain puisque la Kigali Arena avait déjà accueilli en mai dernier les phases finales de la première saison de la Basketball Africa League (BAL), dont le Groupe AFD était l’un des partenaires officiels. Mais il ne faut pas oublier que cette compétition sera suivie de l’Afrobasket Féminin, qui réunira les 12 meilleures équipes féminines africaines qui se disputeront le titre continental du 17 au 26 septembre à Yaoundé au Cameroun.


L’intégration de 10 profils sportifs dans la promotion des Young Leaders pour la première fois souligne toute l’importance que revêt le sport en matière de développement économique et social pour l’Afrique. Dans un contexte démographique inédit où un jeune sur trois sera africain d’ici 2050, le sport révèle également tout son potentiel pour mobiliser et fédérer la jeunesse. C’est à l’aune de cette conviction très forte, portée par le Président Macron lors du discours de Ouagadougou de novembre 2017 et formulée aujourd’hui dans Loi pour le Développement et la solidarité internationale[1], que l’AFD a fait du sport un des nouveaux axes de son action dans le cadre d’une stratégie « sport et développement ».


Les jeunes, en Afrique et dans le monde, font du sport, regarde du sport et s’assimilent à leurs idoles que sont les sportifs de haut niveau, qui les font rêver. Le sport leur ouvre de nouvelles opportunités, de nouvelles vocations, pas seulement pour devenir de grands sportifs évoluant dans les meilleurs championnats mondiaux, mais aussi localement, avec le développement des chaines de valeurs locales et la professionnalisation du secteur sportif. Des formations d’entraineurs, de professeurs d’EPS, d’encadrants ou encore d’animateurs socio-éducatifs – entre autres métiers liés à l’industrie sportives -, émergent dans différents pays africains.


Des dirigeants africains l’ont compris, à l’instar du président du Liberia George Weah, et accordent ainsi une place croissante à la pratique sportive dans les domaines de l’éducation et de la santé, par exemple. Progressivement, le sport s’impose ainsi comme un marqueur de la jeunesse africaine et un levier pour leur insertion professionnelle dans un premier temps, mais aussi un moyen de lutter contre la marginalisation des populations les plus vulnérables et pour l’égalité, notamment entre les femmes et les hommes.


Cette dynamique sportive africaine est le miroir d’un continent en pleine mutation économique et sociale. De grands évènements sportifs internationaux sont désormais envisagés sur le continent, ce qui témoigne tant de l’essor du sport dans le développement de l’Afrique que d’un changement de regard sur le continent dont l’attractivité est grandissante. Ce sera le cas au Sénégal avec l’accueil des Jeux Olympique de la Jeunesse en 2026, première olympiade du continent.

[1] La « Loi du 4 août 2021 de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales », inscrit le sport comme une des thématiques utilisées par la France dans sa politique de coopération internationale.






Comments


bottom of page