"Aujourd’hui moins de 1% des data centres à travers le monde sont en Afrique, et la croissance de ce secteur est aujourd’hui exponentielle, afin de soutenir la digitalisation des économies."
Qui êtes-vous ? Que faites-vous ?
Je suis Emilie Wilson, j’ai grandi et étudié en France, et depuis 2010 ma carrière est consacrée à l’Afrique. Passionnée d’économie, je satisfais ma curiosité via la production de rapports BtoB sur les pays et secteurs d’activités africains. Jusqu’en 2017, j’ai été basée dans les pays que j’ai couvert: Mauritanie, Congo Brazzaville, Nigeria, Côte d’Ivoire, Egypte, Gabon, Djibouti. Et depuis 2017, je couvre le continent en étant basée en France. La méthodologie de recherche est basée sur des entretiens informatifs avec les personnalités clés de l'écosystème. Les rapports sont disponibles via le site Oxford Business Group et via les terminaux financiers (Bloomberg, S&P, Dow Jones Factiva... ) Quelle est votre actualité ?
Je viens de publier un rapport, avec l’association ADCA (Africa Data Centres Association), consacré au secteur des Data Centres en Afrique qui sont les infrastructures digitales nécessaires à l’hébergement des données. Aujourd’hui moins de 1% des data centres à travers le monde sont en Afrique, et la croissance de ce secteur est aujourd’hui exponentielle, afin de soutenir la digitalisation des économies. La version française du rapport “Private Equity et Venture Capital en Afrique” est également sortie, en partenariat avec l’association AVCA (African PE and VC Association) et HEC Paris. En ce moment, je travaille sur un rapport dédié aux Marchés Financiers Africains, avec l’association ASEA (African Securities Exchanges Association), qui paraîtra au premier trimestre 2022. C’est un secteur en pleine évolution, notamment avec le projet AELP (African Exchanges Linkage Project), qui va permettre aux courtiers d’effectuer des opérations au-delà du marché financier de leur pays ou région d’implantation, sur les marchés financiers africain progressivement reliés.
Il est également prévu en 2022 que je m’occupe de la nouvelle édition du rapport dédié à Djibouti, qui est un pays auquel je suis très attachée depuis que j’y ai ouvert notre bureau en 2015. Lors de cette mise en place, j’ai eu l’honneur de m’entretenir avec le Président de la République de Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh .
Quel est votre rêve pour votre pays et le continent africain ? Comment comptez-vous agir pour le réaliser ?
Je rêve que la perception de l’Afrique soit plus réaliste, plus pragmatique, que les chiffres, les nouveaux développements et les succès soient davantage pris en compte et remplacent les idées reçues. J’espère y contribuer en créant des ponts d’information, en mettant en lumière ce qui se passe dans les économies des pays et secteurs d’activité africains. Si vous aviez des leçons à tirer de votre parcours, quelles seraient-elles ?
Avec de la persévérance, on arrive à tout, mais qui veut aller loin ménage sa monture! Je suis passionnée par ce que je fais, mais les périodes pendant lesquelles j’ai travaillé 12h par jour, 6 jours sur 7, n’ont pas toujours été les plus productives. Le temps libre permet de recharger ses batteries et sa créativité, et permet d’aller beaucoup plus loin.
Si vous aviez un mot à partager avec la génération de 20 ans actuelle, quel serait-il ?
Il y a énormément de choses à faire, de projets à mettre en place, de nouveaux business models et concepts à explorer. En étudiant bien son marché, on peut créer de nouveaux Andela, Jumia, Kobo360, Wave ou Fawry pour révolutionner la manière dont les secteurs fonctionnent.
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