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French-African Foundation

Spotlight - Lancine Koulibaly

"Le travail artisanal textile symbolise la patience et le goût du travail bien fait."

Qui êtes-vous ? Que faites-vous ?


Lancine Koulibaly et j'ai 31 ans. Je suis co-fondateur de la marque Umòja shoes, “1ère marque de sneakers 100% végétales, alliant savoir-faire textile africain et innovation textile”.

Nous fabriquons et commercialisons des sneakers 100% végétales en partant de la richesses et le luxe des tissus traditionnels africains qui sont soigneusement travaillés à la main par des artisanes au Burkina Faso.

Nous associons à cette créativité artisanale des matières innovantes 100% végétales entièrement biodégradables et excluons l'utilisations des matières plastiques ou issues de la chimie de synthèse.



Quelle est votre actualité ?

En Mars 2021, après 2 ans de R&D, nous avons présenté sur le marché notre dernière collection de sneaker 100% issue du végétal et biodégradable. La collection était disponible en précommandes sur un mois d'avril à mai 2021. Et nous avons profité également pour renforcer notre réseau de distribution physique en participant aux salons de Mode, Who's Next, en France et, MICAM, en Italie. Nous avons commercialisé 1500 paires au total sur la période de lancement ! Nous travaillons actuellement sur la prochaine collection que nous espérons lancer en janvier 2022 et qui sera aussi disponible en précommande.


Pourquoi avez-vous postulé au programme Young Leaders de la French-African Foundation et que signifie pour vous être un Young Leader ?


J'ai postulé au programme pour apporter des opportunités de développement à mon projet sur le plan international, approfondir mes connaissances des relations franco-africaines, et m'enrichir personnellement grâce aux conférences et plénières proposées pendant les séminaires.

Avez-vous un moment marquant dans votre vie à partager avec nous ?

Avant de me lancer dans l'aventure Umòja, je travaillais dans les assurance en actuariat sur des problématiques de gestion de risques financiers et assurantiels. En 2017, lors d'un séjour pour quelques semaines dans mon pays d'origine en Guinée, j'ai voulu revivre les moments forts qui ont marqué mon enfance et redécouvrir les anciennes traditions et savoir-faire que j'ai connus lorsque j'étais adolescent. Au gré des rencontres, je me suis rendu compte de l’impact de la mondialisation : 90% des métiers d’artisans, des savoir-faire et des textiles artisanaux avaient disparus. Et pourtant, ces savoir-faire sont inscrits au patrimoine immatériel de l’UNESCO, ils sont en train de disparaitre par manque de valorisation sociale et politique. C’est pourquoi nous avons décidé d’agir et de ne pas rester impuissants face à cette situation.

Le travail artisanal textile symbolise la patience et le goût du travail bien fait. C’est un savoir-faire très riche, respectueux de l’environnement et de l’humain. C’est cette démarche éthique, du respect de l’humain et de la planète, que nous avons porté dès le début de ce projet.

Quel est votre rêve pour votre pays et le continent africain ? Comment comptez-vous agir pour le réaliser ?


Valoriser le luxe du travail artisanal et transmettre la richesse des héritages culturels africains. Donner un aura international au textile traditionnel africain pour changer la narration et faire rayonner cette mosaïque que représente l'Afrique. Pour y arriver, depuis 2017 nous travaillons en collaboration avec une coopérative d’artisanes appelé Centre Adaja basée au Burkina Faso avec laquelle nous avons développé un partenariat solide en privilégiant des relations commerciales directes, sans intermédiaires, en étant présent sur le terrain et en nous assurant également de leur bien-être. Centre de tissage et de teinture traditionnelle, le centre Adaja transmet depuis plus de 50 ans son expertise et son savoir-faire d’exception. L’innovation, la responsabilité sociale et environnementale sont au cœur de toutes les actions du centre. Fondé par Elizabeth Delma avec la volonté de permettre à des femmes vulnérables de se réinsérer dans la société grâce au tissage artisanal, Adaja a assuré la réinsertion sociale de plus de 3000 d’entre elles à travers le Burkina Faso. Le centre souhaite insuffler une nouvelle dynamique aux savoir-faire artisanaux, alliant innovation et tradition, notamment dans la recherche et le développement de nouvelles teintures végétales, les rythmes et textures du tissage.

Si vous aviez des leçons à tirer de votre parcours, quelles seraient-elles ?


Savoir prendre du recul c'est à dire s'arrêter et réfléchir afin d'éviter les répétitions incessantes qui mènent toujours aux mêmes erreurs. Faire preuve de patience et être attentif.


Si vous aviez un mot à partager avec la génération de 20 ans actuelle, quel serait-il ?


De faire preuve de persévérance car rien n'est impossible !



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